Pôle Évolution et Écologie

Nos recherches visent à comprendre l’impact des changements globaux (anthropiques et climatiques) sur la diversité, l’abondance et l’écologie des insectes dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la santé publique. Nous travaillons sur des modèles d’insectes ayant des impacts positifs sur le bien-être humain, tels que les insectes pollinisateurs, les insectes comestibles et les ennemis naturels des insectes nuisibles, et également des impacts négatifs tels que les ravageurs des cultures et les vecteurs de parasites des mammifères. Les objectifs sont d’identifier les mécanismes qui sous-tendent les réponses de ces insectes aux pressions biotiques et abiotiques, et de prédire les impacts et retroactions sur les changements globaux dans une perspective de gestion et de conservation. Les principaux sites d’étude sont situés en Europe continentale, en Afrique sub-Saharienne et en Amérique latine.

Nos implantations et partenariats :

Quatre grands axes de recherche sont développés au sein de notre pôle :

1 — Ecologie d’insectes à enjeux de production ou de conservation : les changements d’usage des terres et les bouleversements climatiques peuvent affecter l’abondance, la richesse et la diversité des populations d’insectes à enjeux de production ou de conservation. Dans ce contexte, nous étudions l’écologie d’insectes comestibles, l’écologie des abeilles à travers des approches expérimentales et empiriques ainsi que l’impact de ravageurs exotiques sur des populations d’insectes natifs incluant les parasitoïdes et sur des populations de proies natives (interaction frelon asiatique – abeilles mellifères).

2 — Adaptation des insectes aux environnements anthropisés : certaines actions anthropiques conduisent à la réduction des habitats naturels et à l’invasion d’espèces pouvant affecter l’agriculture et la santé humaine. Nous étudions en particulier l’adaptation à l’hôte chez les parasitoïdes utilisés en lutte biologique, l’évolution de l’adaptation du régime alimentaire des prédateurs comme des Coccinellidae et les processus de domiciliation d’insectes vecteurs de maladies.

3 — Modéliser la réponse des insectes aux changements globaux : dans un contexte de changements globaux, il est difficile de disposer de modèles de prédiction de la réponse individuelle et populationnelle des insectes. Pour y remédier, nous modélisons la phénologie des insectes (ex. : ravageurs de cultures) et la dispersion spatio-temporelle des populations d’insectes à partir de données expérimentales ou participatives sur les climats, paysages et pratiques culturales. Nous utilisons également la modélisation en combinaison avec des données de terrain comme un outil d’aide à la décision pour la gestion environnementale et pour l’analyse de scénarios complexes à expérimenter sur le terrain comme la combinaison de stress multiples.

4 — Rôle fonctionnel des insectes dans les agroécosystèmes : par leurs fonctions écologiques, les insectes déterminent l’équilibre dynamique des écosystèmes. Ces services et dis-services sont clés pour la sécurité alimentaire et la santé humaine. Nous étudions leur résilience en analysant conjointement les services de pollinisation rendu pas les insectes et les dis-services liés aux ravageurs dans les systèmes agricoles et anthropisés.

Méthodologies :

  • Etudes de terrain
    • Recensement de l’usage des sols et de la structure du paysage
    • Suivi à long terme des populations
    • Suivi des mouvements d’insectes in natura
    • Expérimentations en plein champ et en conditions controlées
    • Collectes de données participatives par coopération digitale
  • Génétique des populations
    • Analyse de gènes mitochondriaux et nucléaires
    • Analyse de locus microsatellites
    • RADseq (Restriction site Associated DNA sequencing)
    • Démogénétique environnementale
  • Génomique et transcriptomique
    • Séquençage ADN et ARN Haut Débit
    • Analyses LC-MS-MS (protéomique)
  • Comportement et Electrophysiologie
    • Suivis du comportement des insectes par olfactométrie et par enregistrements vidéos
    • Suivis automatique (RFID) de l’ontogénèse des insectes
    • Olfaction et gustation extracellulaires
  • Modélisation et Bioinformatique
    • Modèles statistiques d’inférence démogénétique
    • Modèles méchanistiques
    • Modèles individus-centrés et modèles bayésiens
    • Analyse des génomes et transcriptomes, recherche de QTLs,…
PhotoPrénom, NomPosition & TutelleDomaine de rechercheModèle biologiqueCollaborations
Paul-André CalatayudChargé de recherche hors classe
IRD
Interactions plante-insecte, écologie chimiqueInsectes ravageurs et parasitoïdesIcipe et Université de Nairobi (Kenya)
Claire Capdevielle-DulacIngénieure d’étude
IRD
Diversité génétiqueInsectes
Yves CartonDirecteur de recherche émérite
CNRS
Histoire des sciencesArchivesUSA
Stéphane DupasChargé de recherche
IRD
Agroécologie et démogénétiqueInsectes, systèmes alimentaires
Laure Kaiser-ArnauldDirectrice de recherche
CNRS
Biologie des Hyménoptères parasitoïdesCotesia typhaeIcipe (Kenya), IRBI, Arvalis, Bioline AgroSciences
Hélène LegoutIngénieure d’étude
CNRS
Génétique et écologieApis mellifera
Florence MougelMaître de conférence
Université Paris-Saclay
Reproduction et interactions hôte-parasiteCotesia typhae
François RebaudoIngénieur de recherche
IRD
Insectes et changements globauxArthropodesAmérique du Sud, Afrique de l’Est, Afrique de l’Ouest
Rémi JeannetteTechnicien
IRD
Élevage d’insectes et expérimentationsSesamia nonagrioides
Taiadjana FortunaIngénieure de recherche
IRD
Interactions plante-insecte, écologie chimique Insectes ravageurs et parasitoïdes
Étienne MinaudDoctorant
IRD
AgroécologieApis mellifera
Clémence RivaChercheur postdoctoral
IRD
AgroécologieApis mellifera
Malena Sibaja LeytonDoctorante
IRD
ÉcologieApis mellifera, abeilles sans dardAmérique Latine, Afrique sub-Saharienne (Kenya)
Samuel GornardDoctorant
MNHN
Interactions hôte-parasiteCotesia typhae
Fabrice RequierChargé de recherche
IRD
Écologie et agroécologieInsectes pollinisateursEurope; Amérique Latine, Afrique sub-Saharienne
Héloïse BastideMaître de conférencesUniversité Paris-SaclayGénomique évolutive des insectes.
Lionel GarneryMaître de conférencesUniversité Versailles Saint-Quentin en Yvelines.

Thèses des doctorants encadrés depuis 2004 :

2004- Kergoat Gaël J. – Le genre Bruchidius (Coleoptera, Bruchidae) : un modèle pour l’étude des relations évolutives entre les insectes et les plantes.

2006- Sezonlin Michel – Phylogéographie et génétique des populations du foreur des tiges des céréales Busseola fusca (Lepiudoptera: Noctuidae), en Afrique sub-Saharienne, implications pour la lutte biologique contre cet insecte.

2008- Chabaud Marie-Ange – Développement de conditionnements associatifs et expression individuelle collective de mémoires appétitives et aversives chez la Drosophile.

2008- Félix Anne-Emmanuelle – Ecologie chimique et approche phylogénétique chez trois espèces de Lépidoptères africains du genre Busseola (Noctuidae).

2009- Branca Antoine – Diversification écologique du parasitoïde africain Cotesia sesamiae : rôle des partenaires symbiotiques.

2009- Mailafiya Duna Madu – Diversité et préférence écologiques des parasitoïdes associés aux Lépidoptères foreurs de Graminées au Kenya.

2009- Ong’amo George Otieno – Diversité, Ecologie et dynamiques des populations de Lépidoptères foreurs de graminées au Kenya.

2010- Juma Gérald – Bases de la reconnaissance et l’acceptation de la plante hôte par les chenilles de Busseola fusca (Lepidoptera: Noctuidae).

2010- Meshack Obonyo Amos Awino – Bases de la reconnaissnce de l’hôte chez Cotesia sesamiae Cameron et Cotesia flavipes (Cameron) (Hymenboptera: Braconidae).

2011- Quartier Marion – Etude de l’impact de l’anthropisation sur l’écologie évolutive des vecteurs de la Maladie de Chagas, cas de trois communautés du Tapajós en Amazonie brésilienne.

2010- Torres-Leguizamon Magaly – Etude Génétique de Tecia Solanivora (Povolny 1973).

2012- Crespo-Perez Veronica – Changements globaux et modélisation de la distribution d’insectes ravageurs invasifs dans les Andes tropicales.

2012- Rebaudo François – Modélisation de la dynamique spatio-temporelle d’insectes ravageurs des cultures dans des systèmes socio-écologiques.

2013- Bertrand Bénédicte – Analyse de la diversité génétique de populations d’abeilles de la lignée Ouest-Méditerranéenne (Apis mellifera mellifera) : Application à la conservation.

2013- Chardonnet Floriane – Rôle du gène foraging dans l’évolution du comportement alimentaire de noctuelles foreuses de céréales.

2013- Glaser Nicolas – Contribution des sens chimiques à l’adaptation à l’environnement : une étude transcriptomique chez la noctuelle Sesamia nonagrioides (Lepidoptera : Noctuidae).

2015- Faye Emile – Paysages thermiques et dynamique de ravageurs des cultures dans les Andes tropicales.

2015 – Petit Christophe – Induction des préférences olfactive et gustative chez les lépidoptères foreurs de graminées en Afrique en l’Est : effet des expériences pré-imaginale et imaginale.

2016- Marchant Axelle – Le processus de domiciliation des punaises hématophages vectrices de la maladie de Chagas : apport de l’étude du transcriptome chimiosensoriel.

2018- Arnauld Becheler – Modèle démogénétique environnemental.

2019- Benoist Romain – Bases comportementales, physiologiques et génétiques du succès reproducteur d’un hyménoptère parasitoïde.

2020- Bichang’a Gladys – Aspects biochimiques et moléculaires de la reconnaissance et l’acceptation de l’hôte par les populations de Cotesia spp. des régions côtières et occidentales du Kenya.

2020- Bonoukpoè Sokame – Fonctionnement d’une communauté de Lépidoptères foreurs de tiges de maïs et des parasitoïdes associés suite à l’invasion de légionnaires d’automne au Kenya.

2023- Baptiste Regnier – Modélisation du taux de développement d’insectes ravageurs des cultures face au réchauffement climatique : le cas des foreurs de tige du maïs.

2023- Marie Merle – Dynamique des génomes et évolution moléculaire des récepteurs chimiosensoriels des vecteurs de la maladie de Chagas du genre Rhodnius.

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