Evaluation par simulation d’une nouvelle méthode pour tester le conservatisme de niche.

Nom de l’équipe d’accueil
Diversité, Ecologie et Evolution des Insectes Tropicaux

Responsable
Dupas

Profil du candidat
Bioinformaticien biostatisticien, et/ou biologiste des populations.

Descriptif du stage
Les modèles de niche caractérisent l’espace de variables environnementales permettant la survie d’une espèce. Le test de conservatisme de niche est une question centrale en biologie évolutive et dans le domaine de la prédiction de la réponse des écosystèmes aux changements climatiques1. Le stage consistera en l’évaluation par simulation d’une nouvelle méthode de test hiérarchique du conservatisme de niche. Les méthodes actuelles de test de conservatisme de niche sont basées sur des méthodes de randomisation coûteuse en temps de calcul. Par ailleurs pour des taxons allopatriques il est difficile de distinguer les différences entre taxons dues à la niche écologique de celles dues à l’histoire. Nous avons développé une méthode hiérarchique visant à tester un modèle avec une seule niche pour les deux taxons contre un modèle avec deux niches différentes. Pour tester la méthode, le stagiaire simulera des distributions d’espèces allopatriques ayant ou non la même niche écologique. Les données seront simulées à partir de modèles purement théoriques, ou obtenus à partir de distributions réelles (plantes, vertébrés, ou insectes). Les statistiques de test (LRT, AIC, AICc, BIC) seront choisies de sorte à valider le risque alpha (rejeter le conservatisme alors qu’il est vrai) du test. Une première version de manuscrit sera écrite pour publication

1 L’hypothèse du conservatisme de la niche climatique est avancée comme une des hypothèses pour expliquer la plus grande diversité des espèces dans les milieux tropicaux. Les régions tempérées ont subit des changements climatiques importants durant le tertiaire et le quaternaire alors que les régions tropicales sont restées chaudes et humides. Si la niche climatique est soumise à une forte inertie phylogénétique (conservatisme de niche), peu de taxon ont pu survivre dans les régions tempérées, alors que dans les zones tropicales les espèces se sont diversifiées sans extinction majeure. Ces hypothèses sont particulièrement importantes pour prédire la capacité d’adaptation des écosystèmes au réchauffement climatique actuel.

Références
Gonzalez, S.C., Soto-Centeno, J.A. & Reed, D.L. (2011). Population distribution models: species distributions are better modeled using biologically relevant data partitions. BMC ecology, 11, 20.
Meynard, C. N., & Quinn, J. F. (2007). Predicting species distributions: a critical comparison of the most common statistical models using artificial species. Journal of Biogeography, 34(8), 1455-1469.
Warren, D.L., Glor, R.E. & Turelli, M. (2008). Environmental niche equivalency versus conservatism: quantitative approaches to niche evolution. Evolution; international journal of organic evolution, 62, 2868–83.

Mots clefs
Modèles de niche, Changements globaux, Conservatisme de niche

Contact
Stéphane Dupas, IRD BEI c/o CNRS Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation, 1 avenue de la Terrasse, Bâtiment 13, BP 1, 91198 Gif sur Yvette, France Tél. : +33 (0)1 69 82 37 25, e-mail : dupas@universite-paris-saclay.fr

Date de validité
Mercredi 01 Janvier 2014

Durée (mois)
6

Date de publication du stage
Mercredi 05 Juin 2013

Retour en haut